Île d’Eno-Shima et Kamakura

Dimanche 17/03

Nous sommes partis en fin de matinée vers l’île d’Eno-Shima et la ville de Kamakura situées sur la côte à une bonne heure au sud de Tokyo. Ce sont deux endroits très prisés des Japonais et des touristes également. Et effectivement on le constatera bien vite au regard du monde que nous croiserons dès notre sortie du train local. Le soleil aidant, il semblait que le monde s’était donné rendez-vous pour visiter cette île en même temps que nous, il faut dire qu’elle a tout pour plaire …

La petite île, qui fait seulement 4km de circonférence, est accessible par un pont de 600m pour les piétons comme les voitures (une aberration vu la taille de l’île). Son port est très grand comparé à sa taille. La spécialité culinaire d’Enoshima est le « shirasu », ce petit poisson qui se mange frit ou qui accompagne d’autres plats japonais

Après nous être frayés un chemin dans la rue principale, nous avons entamé la longue suite de marches pour accéder au cœur de l’île et aux temples. Il y avait un escalator pour les moins courageux mais ça aurait été dommage de louper le décor et la vue en s’entassant dans une file de touristes, tant pis pour nos molets.

Une fois le sommet atteint, nous avons réussi à apercevoir le Mont Fuji, la plus célèbre des montagnes Japonaises. Impossible cependant d’avoir une photo correcte, vu la distance et la brume au loin.

Nous sommes descendus de l’autre côté de l’île, en regardant de près ce que proposaient les restaurants car nous commencions à avoir faim. Finalement, rien ne nous donna envie et nous continuâmes notre chemin.

Arrivés en bas, il y avait quelques pécheurs au bord des rochers, face à la mer.

Nous avons continué à longer l’île au plus près des rochers, jusqu’au ponton d’un bateau permettant de rejoindre la terre ferme sans avoir à repasser par le centre de l’île et tous les escaliers que nous avions montés et descendus, tout cela pour 400 yens. C’était bien trop simple. Après avoir réussi à convaincre Gaëlle, non sans mal, nous entamions de contourner l’île en marchant sur les rochers, pas de bateau, pas d’escaliers, plus de fun !

Bon, autant vous le dire tout de suite, c’était complément inconscient. Sur le moment, voyant des pécheurs un peu plus loin, je me suis dit qu’il y avait forcément un passage pour faire le tour. Techniquement, oui, il y avait un passage. Mais ce n’était pas ce que l’on peu appeler un passage classique. Il fallait grimper, escalader, glisser, ramper et surtout bien s’accrocher tout en étant juste au dessus des vagues. Il y avait parfois des cordes de fortune accrochées à quelques arbres pour aider le franchissement de certains obstacles. Le pire dans cette traversée, c’est que nous avancions sans savoir réellement si nous pouvions rejoindre l’entrée de l’île. On avançait lentement, très lentement. Au point qu’une fois les premiers obstacles franchis, nous n’étions plus capables de voir les pécheurs. Ils étaient partis … parce que la mer était en train de monter. Effectivement, nous avons du marcher sur certaines pierres que la mer commençaient déjà à recouvrir, oups … « Et on passe où maintenant ? » me demandait Gaëlle, je répondais « On va essayer par là ». Ah non, ça ne passe pas non plus. Bon, tentons plus bas. Ah, y’a de l’eau ici. Tant pis, si on ne passe pas là, c’est demi-tour et vu le chemin déjà parcouru même pas la peine d’y penser …

Nous avons finalement réussi à atteindre un ponton de l’entrée de l’île après une heure de traversée périlleuse. Je dois l’avouer, on emmenait pas large à certains endroits. Nous n’avons pas pris de photos de cette traversée, déjà parce que nos mains étaient occupées à agripper des roches, ensuite, parce qu’il y avait pas mal de pollution ramenée par la mer (sacs, bouteilles, chaussures …).

Voici une idée du parcours, cela ne parait pas comme ça, mais à marée montante, c’est chaud patate. Le point vert correspond au départ, là où le bateau nous aurait permis de rejoindre directement la sortie du pont. Le point rouge le ponton nous permettant de regagner l’entrée de l’île.

Après cette épopée, nous avons grignoté les fameux petits poissons frits et aussi un poulpe grillé sur le barbecue. Ça avait l’air bon. Ce n’était pas mauvais, ni bon non plus. Disons que l’aspect et la texture ne nous ont pas séduit.

Nous devions ensuite mettre le cap sur Kamakura, à quelques encablures, c’est une station balnéaire reconnue et dotée de dizaines de temples bouddhistes ainsi que de sanctuaires shinto. Cependant, comme nous avions déjà perdu plus d’une heure avec notre escalade maritime, nous n’avons pas eu beaucoup du temps sur Kamakura. C’est donc un seul endroit, le temple Kōtoku-in, que nous avons pu visiter en insistant lourdement car la fermeture avait été entamée. Forcément, c’est un lieu calme que nous avons eu le loisir de contempler puisqu’il se vidait de ses visiteurs.

On a quand même eu la chance de voir des touristes défiler pour faire un millier de selfie devant ce gigantesque Bouddha au lieu de l’apprécier, tout simplement. Ce temple est justement connu pour cette statue de bonze de plus de 13m de haut.

Le soir, en rentrant sur Tokyo, nous avons pu profiter d’une récompense agréable suite à notre mission remplie (bon on a rien fait en fait, mais chut). Merci à Matthieu pour ce très bon resto ! Il s’agit d’un sukiyaki, sorte de fondue japonaise à tomber avec du porc et du bœuf à faire cuire dans un bouillon où l’on mélange un tas de légumes et pâtes japonaises.

Lundi, nous avons mis le cap sur la région de Midori en allant, entre autre, dormir chez l’habitant. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ces deux derniers jours ont été riches en surprises, la suite au prochain épisode …

4 réflexions sur “ Île d’Eno-Shima et Kamakura ”

  • 20 mars 2018 à 17 h 16 min
    Permalink

    Vous êtes fou, mais c’est bien la jeunesse ! tant mieux tout cela c’est bien terminé.
    Papa

    Réponse
  • 20 mars 2018 à 22 h 05 min
    Permalink

    Vous êtes de vrais Mic gyver !!! Ouha la péripétie de votre ballade !! Chaud patate ! Ne prenez pas trop de risques quand même les loulous ! Pensons fort à vous tous les jours ! Quelques photos de vous seraient les bienvenues même si celles que vous postez sont magnifiques et nous font voyager !! Mais on veut vous voir aussi ! Gros bisous du Béarn ou il a neigé encore hier et un peu ce matin ! Ça caillait pour le premier jour du printemps ! ❤️❤️❤️

    Réponse
  • 22 mars 2018 à 13 h 37 min
    Permalink

    J’aime beaucoup le  » « Et on passe où maintenant ? » » de Gaëlle :p

    Content que le resto vous a plu et que vous vous êtes pété le bide lol 😉

    Réponse
  • 22 mars 2018 à 17 h 41 min
    Permalink

    Hou punaise, comme je m’imagine dans votre galère !!!
    Ca me rappelle tellement notre tour du lac gelé à Plitvice !! On s’était fait des frayeurs …. les enfants m’en reparlent souvent. 🙁
    a+

    Réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *