Yakushima l’île tropicale

Samedi 07/04 (suite)

Nous devions donc prendre un bateau au départ de Kagoshima pour l’île de Yakushima. Arrivées sur place, nous avons la confirmation que tous les départs en bateau vers l’île ont été annulés. Notre hôte sur l’île nous avait prévenu le matin que certains trajets étaient annulés à cause du vent soufflant jusqu’à 55hm/h. Ce fut finalement le cas pour la journée entière. Nous avons donc du réorganiser notre journée en conséquence et reprogrammer la suite de notre séjour sur l’île.

Nous trouvons rapidement un hôtel pour la nuit où nous nous empressons de déposer nos valises. Nous allons ensuite changer notre ticket pour le trajet du lendemain matin, le premier, en espérant que la météo s’arrangera. Notre hôte annule gracieusement la première nuit via Air BnB, et nous modifions de notre côté la réservation de la voiture pour la décaler d’une journée. Tout est OK, maintenant, que faire dans cette ville de Kagoshima. Déjà, on mange, beaucoup, par vengeance.

On planifie aussi notre journée du lendemain sur l’île, étant donné qu’on y arrivera dès 9h30 nous aurons toute la journée devant nous avant de devoir rejoindre notre hôte. Sur ses conseils, nous cherchons donc des informations sur une randonnée célèbre de Yakushima.

Nous flânerons une partie de l’après-midi avant de prendre un lot de 10 donuts pour notre repas du soir. Nous n’avions pas très faim alors quelques donuts feront l’affaire. Il en restera pour le petit déjeuner du lendemain.

Dimanche 08/04

Debout dès 6h du matin pour l’hydroptère qui part à 7h30. Nous devons embarquer 20 minutes avant. Dès le réveil on vérifie le statut des départs, aucune annulation envisagée. Ça devrait le faire !

Nous embarquons ! C’est parti pour 2h de traversée à vive allure que nous ne ressentons même pas car ce type de bateau ne frappe pas les vagues et aussi car nous sommes à l’étage supérieur. Le départ nous donne l’occasion d’admirer un volcan en activité juste en face de Kagoshima.

Nous voilà sur Yakushima !

L’île de Yakushima (500 km²) dont Miyazaki s’est inspiré pour imaginer les décors du célèbre film d’animation Princesse Mononoke des studios Ghibli est à ce titre parfois familièrement appelée île Mononoke. La nature abondante et verdoyante de cette île en font également un lieu très prisé des randonneurs. Cette île possède un climat tropical et les insulaires s’amusent à dire qu’il pleut 35 jours par mois là-bas, nous sommes prévenus !

Fort heureusement, c’est le soleil qui nous accueille à notre arrivée. Nous prenons des infos au centre touristique du port, par chance c’est un français qui nous accueille. Nous échangeons d’abord en anglais et comme souvent dans ce cas, on repère vite l’accent français. Nous passons donc en français et demandons les informations qu’il faut pour la randonnée « mononoke comme tous les français qui viennent ici pour la faire » dixit la personne qui nous renseigne. Il s’agit effectivement d’une randonnée marquée par les paysages verdoyants que l’on peut retrouver dans le film d’animation.

Nous déposons nos grosses valises dans un dépôt, nous prenons 4 onigiri pour le déjeuner pendant la rando et nous sautons dans le bus qui nous rapprochera de l’endroit d’où la randonnée d’environ 5h débute.

Il y a plusieurs chemins, bien que le français nous ait conseillé le plus long par sa beauté, nous préférons assurer le coup en commençant par le plus simple et plus court mais aussi le plus emprunté, logique. Nous progressons plutôt rapidement jusqu’au fameux endroit où la mousse recouvre quasiment chaque parcelle de terre, roche ou d’arbre. C’est très beau mais pas autant que nous l’imaginions. Nous ne sommes peut être pas dans la bonne période ou alors nous avions peut-être trop idéalisé le truc. C’est le risque avec les spots ultra touristiques.

Vu l’heure, nous savons que nous avons largement le temps de passer par l’autre chemin pour la descente. Bien nous en a pris. Non seulement nous avons largement eu le temps de le faire, mais il y a aussi beaucoup moins de monde, voir parfois personne pendant de longues minutes. Le pied pour apprécier l’endroit. Et puis, cerise sur le gâteau, ce chemin vaut bien plus que ce pourquoi nous étions venus faire cette randonnée. Il est très escarpé et les paysages sont plus changeants, impeccable !

Bon, il y a quand même un petit accroc dans ce bel après-midi. En franchissant une rivière par des sauts de rocher en rocher, j’ai glissé et fait le grand écart. La double peine fut radicale : les pieds trempés et le pantalon craqué à l’entrejambe, oups. Gaëlle se moquera bien de moi, et elle a eu raison, j’aurai fait pareil.

Une fois revenus sur notre point de départ et après avoir récupéré les valises, nous retournons voir le français pour lui faire un retour sur nos impressions, le remercier du conseil pour le deuxième chemin et surtout lui demander comment se rendre à la randonnée que nous souhaitons faire le lendemain. Infos prises, nous prenons un nouveau bus pour nous rendre chez notre hôte, tout proche du petit aéroport de Yakushima.

Nous passons faire des petites courses à la sortie du bus. C’était comique de passer entre les rayons avec les valises. Enfin c’était drôle 5 minutes. J’ai vite lâché l’affaire, je me suis posé avec les valises et les sacs et j’ai laissé Gaëlle gérer ça. Il nous fallait de quoi nous préparer à manger pour les deux prochains soirs, jusqu’à ce que nous ayons notre voiture de location. Nous savons en effet qu’il n’y a pas de restaurants à proximité de la maison de notre hôte. Nous ressortons encore plus chargés, direction maison, nous ne sommes plus qu’à 10 minutes de marche qui semblent interminables avec les valises à tirer.

Taichi nous accueille dans un premier temps et nous présente l’endroit où nous dormirons, il s’agit d’une petite maisonnette toute proche de sa maison. Le cadre est superbe, petit jardin avec vue sur les montagnes et la mer au loin. Nous sommes fatigués et commençons tranquillement notre installation quand la sonnette retentis. Keito, la femme de Taichi, nous apporte le thé et un petit dessert fait maison pour nous souhaiter la bienvenue, quelle gentille attention, d’autant que nous commencions à avoir très faim avec seulement deux onigiri chacun pour le déjeuner et une belle randonnée.

Gaëlle commence ensuite la préparation du repas pendant que j’attaque l’opération sauvetage de mes chaussures de rando avec l’aide précieuse du sèche-cheveux.

Une fois le repas englouti, nous nous mettons au lit… A 19h !!! Nous devons nous lever à 3h du matin pour notre activité du lendemain. Nous savons qu’il est impératif de passer une bonne nuit avant.