L’authenticité de Busan et de la Corée du Sud

Lundi 13/03

C’est après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner copieux que nous prenons la direction du Temple Samgwangsa. Ce temple est notamment connu pour les quelques 50 000 lanternes qui l’illuminent lors des célébrations pour l’anniversaire de Bouddha.

Situé à mi-hauteur de la montagne Baekyangsan, c’est un mastodonte de 120 000 mètres carrés ! Il est souvent reconnu comme l’un des plus beaux endroits de Corée du Sud.

Construit au milieu des années 80, c’est un jeune temple. Sa tour Dabotap de neuf étages (30m de haut) est impressionnante, c’est la plus grande pagode en pierre du continent asiatique.

L’immensité du lieu est bluffante, et en ce lundi il est quasiment désert. Seuls quelques fidèles viennent pour prier dans le calme. Aucun touriste à l’horizon – à part nous !

Nous enlevons nos chaussures pour visiter les différents bâtiments permettant aux fidèles de se recueillir, ils sont toujours aussi captivants : le souci du détail dans les peintures, décorations et ornements est fascinant.

Le sentiment de plénitude est fort et le fait que nous soyons quasiment les seuls dans les bâtiments n’y est pas étranger.

Après avoir vu la plupart des points d’intérêt du temple, un dernier bâtiment reste à visiter. Nous voyons des ouvriers juste à côté sans réellement savoir s’il est ouvert aux visites ou en travaux. Ils sont en fait en train de démonter des barres d’échafaudage où étaient accrochées des lanternes pour un événement récent. Un écriteau avec une flèche est fixé sur la porte d’entrée principale. Impossible de savoir ce qui est indiqué en coréen, nous sortons donc le téléphone : l’application Google Lens permet de traduire en instantané n’importe quelle phrase, c’est très pratique avec les caractères des langues asiatiques. La traduction proposée en français est « ascenseur vers le paradis » et suscite notre curiosité. Nous suivons donc la flèche pour arriver devant une seconde porte sur le côté du bâtiment à étage, de petites étagères à souliers nous indiquent qu’il est nécessaire se déchausser pour entrer.

Nous enlevons donc nos chaussures une nouvelle fois pour accéder à ce lieu qui est complètement vide. Pas un chat à l’horizon et un silence de marbre habite les lieux. L’intérieur est à couper le souffle et ne ressemble en rien à ce que nous avons pu voir jusqu’à présent. Nous saisissons rapidement l’aspect solennel que requiert l’endroit.

L’ensemble du bâtiment est organisé par étage autour d’un autel central. Chaque étage semble avoir une signification différente, en effet l’autel ne contient pas les mêmes éléments. Les deux premiers étages sont connectés autour du même autel : il possède des colonnes de boules dorées et différentes statues, très expressives, qui semblent être des guerriers.

Les deux étages suivants ont un autel composé de plusieurs étagères transparentes, fermées et agencées en escaliers. Elles contiennent des dizaines de tablettes en bois comportant des inscriptions religieuses. Le dernier étage correspond, d’après notre compréhension, au paradis mentionné sur l’écriteau. L’autel possède quatre statues dorées de Bouddha, elles sont sublimes.

Le point commun des cinq étages que compte le bâtiment est l’ensemble des étagères positionnées contre les murs, tout autour des trois autels. Elles sont organisées en blocs et rangées, celles-ci possèdent plein de petits compartiments numérotés. S’agit-il d’espaces réservés pour des offrandes, pour des décorations, des bougies ? Si les premiers étages et les emplacements vides ne nous ont pas permis de répondre à cette question, ce fut le cas des étages suivants.

Les emplacements contiennent tous une petite stèle en verre avec une inscription. Certaines étant accompagnées de fleurs, de petites figurines ou de photo, nous avons déduit qu’il s’agit de stèles commémoratives de personnes décédées. Cela rejoint un peu le contenu de l’écriteau à l’entrée du bâtiment pour lequel une meilleure traduction en français serait probablement : « Ascension vers le paradis ».

En sortant de ce très bel endroit, nous empruntons un petit sentier pour redescendre jusqu’à une dernière statue disposée près d’une petite fontaine. Nous contemplons une dernière fois l’ensemble du temple et de ses bâtiments avant de voguer vers d’autres destinations.

Nous revenons pour l’après-midi au cœur de Busan dans le Quartier de Seomyeon et son marché qui ressemble beaucoup aux marchés traditionnels déjà visités en Corée du Sud mais nous fascine toujours autant par le succès que ce genre d’endroit rencontre auprès des habitants.

Nous poursuivons sur notre lancée dans le centre commercial Shinsegae. Plus grand centre commercial au monde en terme de superficie avec presque 300.000 mètres carrés, l’endroit est une ville dans la ville. Au delà des boutiques et commerces classiques que l’on trouve dans tous les centres commerciaux, il y a dans celui-ci un SPA, une patinoire, un cinéma, des activités sportives, d’innombrables restaurants pour tous les goûts… et même un parc de dinosaures sur l’un des toits qui offre d’ailleurs une superbe vue sur la ville !

Le centre est immense et il est possible de se perdre très rapidement. Nul doute que les passionné(e)s de shopping puissent y passer une journée entière.

De retour dans le quartier de notre hôtel en fin de journée, nous dînerons un dernier plat sud-coréen avant de préparer notre valise pour notre départ mardi matin vers Sapporo au Japon.

Bilan de marche de la journée : 23 000 pas et 17 kms

Cumul de marche du voyage : 194,6 kms

Mardi 14/03

Nous sommes à un tiers de notre voyage et quittons la Corée du Sud qui ne nous aura pas laissé indifférents et notamment la superbe ville de Busan qui nous aura rappelé le dynamisme d’Osaka au Japon.

Bien que similaire sur beaucoup d’aspect à la culture Japonaise, les différences sont notables sur certains points. Les sud-coréens ont beaucoup moins de réserve et sont bien plus directs entre eux, c’est aussi une forme d’authenticité. Le klaxon semble être est un moyen de communication à part entière. Si en France il est souvent assimilé à une agression, il possède vraiment plein de nuances ici : avertir, accepter, proposer, râler bien entendu (c’est un coup de klaxon qui dure très longtemps celui-ci). Nous avons retrouvé ici la sécurité et la sérénité, le fameux esprit tranquille que nous apprécions énormément chez nos amis nippons.

Du côté de la cuisine sud-coréenne, certains plats sont vraiment top (bibimbap, mazesoba, mandu, barbecue, poulet frit par exemple) mais d’autres nous ont vraiment rebuté. D’une manière générale la nourriture est plutôt épicée.

C’est levés aux aurores que nous prenons la direction de l’aéroport pour quitter la Corée du Sud… et retrouver le Japon et l’île d’Hokkaidō que nous allons découvrir !

L’arrivée en terres nippones aurait pu difficilement se faire de manière plus aisée. Gaëlle, bien renseignée, avait tout préparé en ligne : déclaration aux douanes, immigration, quarantaine. Montre en main, on a du mettre 10 minutes entre le moment où nous avons quitté l’avion et le moment où nous nous sommes postés pour attendre nos valises, un record !

Par contre en terme de parcours complet : 1h de taxi, 2h30 d’avion puis 1h de voiture de location pour arriver à notre hôtel. Tout ça bout à bout avec de gros bagages ça fait combien en fatigue ? Beaucoup trop ! Nous arrivons dans la ville de Sapporo exténués !

Vu sur les reliefs japonais

5ème ville du Japon en terme de population, l’aire urbaine de Sapporo est énorme, nous en avons bien eu un aperçu en arrivant avec la voiture de location. Le trajet en voiture s’est plutôt bien passé, j’ai mis les essuie-glace pour rien seulement 4 fois (le volant étant à droite, les commandes sont inversées avec les clignotants) !

Nous visitons rapidement les alentours de l’hôtel pour trouver de quoi déjeuner dès notre arrivée. Notre choix se portera sur un ramen, l’une des spécialités de l’île d’Hokkaido en plus de la soupe de curry et les plats de crabe. Le temps est légèrement nuageux mais il fait un froid sec et la neige est visible sur le bas-côté.

Nous déambulerons tout l’après-midi dans le quartier dynamique de Susukino, tout proche, qui semble être très animé en soirée. Ce sera l’occasion d’y retourner. Nous mangerons sur place une soupe de curry (un vrai délice), il ne restera plus qu’un plat à base de crabe pour avoir testé les trois spécialités locales. Ce sera tout pour nous aujourd’hui !

Bilan de marche de la journée : 18 400 pas et 13,7 kms

Cumul de marche du voyage : 208,3 kms

2 réflexions sur “ L’authenticité de Busan et de la Corée du Sud ”

  • 18 mars 2023 à 10 h 23 min
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    Merci de nous faire découvrir la Corée du sud avec vos récits et jolies photos . On a hâte de de vous suivre et découvrir vos aventures au Japon.

    Réponse
    • 19 mars 2023 à 1 h 11 min
      Permalink

      Merci Lolo ! J’espère que tout roule pour toi.

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