Bienvenue au Mont Aso

Samedi 30/03

Départ d’Okayama pour la région du mont Aso sur l’île de Kyushu. Arrivés dans la ville de Kumamoto après 2h30 de train, nous allons chercher une voiture que nous avons loué.

Première pour moi, la conduite à gauche avec le siège conducteur à droite, tout ça avec une voiture automatique. Les premiers kilomètres en pleine ville sont délicats. Je met les essuies glace au lieu des clignotants régulièrement car les deux sont inversés. J’ai aussi ma jambe gauche qui me démange parfois pour appuyer sur l’embrayage quand je freine.

Freiner brusquement avec les deux pieds : ✅

Globalement je m’en sors pas mal grâce à ma copilote qui me prévient à chaque feu rouge, s’il y a des voies pour tourner ou non, si je dois tourner à ce croisement ou le suivant. Nous avons parcouru les 60kms qui nous séparaient de l’hôtel en 1h30 ! Les bouchons et la limitation de vitesse à 50 km/h y sont pour beaucoup (les japonais peuvent rouler jusqu’à 80 km/h max sur autoroute).

L’hôtel est situé dans une forêt dense, au bout d’une route sinueuse de 2kms. Cette route ne dessert que l’hôtel et son parcours de golf qui semble réputé ici. La vue est sublime, le standing de l’hôtel n’est pas celui auquel on est habitués : voiturier, chambre spacieuse, balcon, etc… Il n’y a qu’au niveau connexion qu’il y a un problème, c’est aussi pour cela que je n’ai rien posté sur le blog avant aujourd’hui.

Comme nous sommes arrivés assez tard sur les lieux, nous sommes partis de l’hôtel pour repérer les alentours et nous en avons profité pour aller voir le sanctuaire Aso-jinja, à une vingtaine de minutes en voiture. Pas de chance, suite au tremblement de terre qui a secoué la région en octobre 2016, le temple est en complète reconstruction et nous n’avons pu voir que ses abords. C’était d’ailleurs assez déroutant de voir les japonais venir tout de même prier face aux échafaudages masquant complètement le temple.

La fin de journée nous a permis d’identifier à quel point nous aurons du mal à trouver où prendre nos repas. Il y a très peu de restaurants et la plupart propose des plats à base de viande de cheval, que nous ne voulons pas manger. Pour le soir, nous avons acheté des plats à réchauffer pour les manger dans notre chambre, ce que nous avons fait après plus d’une heure dans le onsen de l’hôtel. C’est très agréable d’ailleurs d’avoir un onsen au sein même de l’hôtel, nous avions déjà eu cette chance en 2016 et nous avons découvert en arrivant que celui-ci en avait un aussi.

Dimanche 31/03

Aso est une région montagneuse d’origine volcanique. Le mont Aso est en fait une série de 5 montagnes au sein d’une caldeira gigantesque, parmi les plus grandes du monde (elle fait 25 km du nord au sud et 18 km d’est en ouest pour approximativement 120 kilomètres de circonférence). Elle s’est formée il y a plusieurs milliers d’années, en même temps les 5 sommets. La caldeira forme une sorte de ceinture montagneuse dans lesquelles sont présentes plusieurs villes, dont Aso.

Notre hôtel est situé dans cette ceinture, au niveau de la flèche bleue.

Dimanche, nous avons mis le cap vers le sud de cette région afin de voir deux lieux qui nous paraissaient intéressants :

• Le sanctuaire Amanoiwato-jinja qui est dédié à la déesse du soleil, Amaterasu. Sa grotte est notamment la partie la plus connue du sanctuaire, et la plus remarquable aussi. De nombreux cairns (empilements de pierres) jonches le sol, ont-ils été réalisés par des visiteurs ? Nous ne le savons pas, mais leur nombre est impressionnant en tout cas, et il y en a même sur de gros rochers en plein milieu de la rivière !

• Les gorges de Takachiho caractéristiques de l’activité volcanique passée avec ces entailles dans la roche parcourues par la rivière Gokase. Nous avons pu longer cette rivière pour remonter jusqu’aux chutes de Manai, hautes de 17m.

Au lieu de remonter les différents dédales de marches que nous avions descendus à l’aller, nous avons choisi un chemin de randonnée, cela nous a permis notamment de tomber sur le sanctuaire Takachiho-jinja en plein milieu de la végétation. Le sanctuaire n’a rien d’exceptionnel si ce n’est ses gigantesques arbres centenaires (55 mètres de hauteur !) qui imposent le respect. L’un d’entre eux a notamment 850 ans, nous sommes tout petits à côté, au sens propre comme au figuré d’ailleurs !

En toute fin d’après-midi, nous sommes allés sur un spot très fréquenté pour admirer un cerisier vieux de 400 ans.

De retour à l’hôtel, nous avons finalement réussi, en bataillant avec le staff, à changer de chambre car le wifi était inutilisable dans la première ; un responsable est même venu pour vérifier car il ne nous croyait pas, dès que l’on passait notre porte, plus rien. Nous avons choisi nous-même notre nouvelle chambre en fonction de la qualité de la connexion après plusieurs tests dans le couloir.

Faire le touriste chiant : ✅