Premiers (et nombreux) pas à Séoul

Mardi 28/02

Nous avions réussi depuis Nantes à nous enregistrer pour les deux vols, cela nous a permis d’embarquer sereinement à Amsterdam au sein de notre deuxième avion.

Le port du masque a été obligatoire durant tout le trajet et il faut avouer que 12H consécutives à porter un masque, c’est très, mais alors très long ! Nous étions à côté d’une mamie coréenne fort sympathique qui m’a même offert son croissant au fromage pour le déjeuner 🥰. Durant le vol nous sommes passés au dessus d’une belle partie de l’Europe et d’un bon bout de l’Asie également, nous avons survolés les mers Noire et Caspienne et également « la mer de mort » qui se trouve être le surnom donné au désert du Taklamakan, plus grand désert de Chine.

La nuit s’est bien passée avec le calme plat dans l’avion, nous avons même réussi à dormir un peu, ce qui est plutôt rare habituellement ! Le lendemain nous avons pu profiter des premiers rayons du soleil avant d’arriver au dessus de la Chine et avons donc nécessairement apprécié les dernières heures de vol : paysages escarpés magnifiques, vol à proximité de Pékin puis au dessus de la mer Jaune séparant la Chine de la péninsule de Corée. Cependant, le temps aux abords de la Corée du Sud était trop couvert pour que nous puissions profiter pleinement de la vue sur la péninsule, nous sommes sortis des nuages tardivement.

Arrivés à l’aéroport international d’Incheon en fin d’après-midi, nous avons passé les contrôles d’immigration et de douane sans difficulté et surtout très rapidement. Nous avions un peu d’appréhension sur le fait de retrouver nos deux valises (souvenirs de 2016…) mais aucun problème à signaler de ce côté là ! Après avoir récupéré nos deux cartes SIM coréennes à l’aéroport, nous avons entamés le long trajet (1h30) pour rejoindre le continent et notre hôtel au sein de la capitale Séoul.

Le quartier autour de l’hôtel est très urbanisé mais reste paisible. Il y a un petit canal bien sympathique juste en face, à coup sûr ce sera un endroit où aller se promener. Notre chambre est au 12ème étage sur les 12 que compte l’hôtel et la vue proposée est forcément très dégagée !

Une fois nos bagages déposés, nous sommes allés en quête de notre restaurant dans une rue à proximité de l’hôtel qui semble être fournie en offre de restauration. Nous n’avons pas tardé à trouver quelque chose d’intéressant avec un restaurant spécialisé en poulet frit (c’est un plat typique en Corée du Sud). L’endroit n’est fréquenté que par des locaux, nous étions les seuls touristes et l’ambiance était très conviviale. Le poulet frit était délicieux, le poisson séché frit beaucoup moins -nous n’avons même pas été capables de le terminer- mais maintenant nous savons que ce plat ne vaut pas le détour !

Mercredi 01/03

Le programme de mercredi nous a emmené pour commencer au Village Hanok de Bukchon. C’est un village coréen traditionnel en plein Séoul qui préserve des allées et maisons (appelées Hanok) dans un environnement vieux de 600 ans. L’opposition de style avec le reste de la ville est saisissant. C’est un spot très prisé des coréens ou des touristes qui viennent se faire prendre en photo en costume traditionnel qu’il est possible de louer pour l’occasion. Par chance il y avait peu de monde lors de notre passage.

Après avoir arpenté les allées du village Hanok, nous nous sommes rendus au temple Jogyesa. C’est un haut lieu dans le bouddhisme en Corée du Sud, il s’agit en effet du siège de l’ordre Jogye du bouddhisme coréen depuis 1936. Lors de notre visite, de nombreux coréens et coréennes se recueillaient ou priaient en silence. Le lieu est tout simplement magnifique, le plafond est paré des ses plus beaux ornements : lanterneaux, bougies, moulures. Le tout est très coloré mais garde une cohérence d’ensemble très agréable, le lieu respire la sérénité.

La dernière visite de la journée fut le palais de Gyeongbok (de son nom petit nom Gyeongbokgung qui signifie palais du Bonheur resplendissant). C’est un palais royal au nord de la ville qui a été construit une première fois en 1394 puis reconstruit en 1867, ce site monumental s’étend sur une surface de 400 000m2, nous avons donc beaucoup marché ! Le palais trouve place au pied au mont Bugak (342m d’altitude), l’ensemble donne au lieu composé de plus de 300 bâtiments une vraie une allure dépaysante.

C’est sans s’en rendre compte que nous avons pris des couleurs durant cette journée pourtant pas chaude du tout, le thermomètre a flirté avec les 0°C toute la journée, se permettant même une incartade du côté des températures négatives 🥶.

Après une halte à l’hôtel, nous sommes ressorti avec pour objectif de rejoindre un restaurant déjà repéré depuis longtemps lors des préparatifs. Comme il n’était pas tout proche, nous avons opté pour le bus. Le premier est loupé de peu, le deuxième, une autre ligne, semble faire aussi l’affaire. Nous nous sommes engouffrés dedans sans savoir comment et où payer, visiblement ici tout le monde paie avec une carte de transport (que nous n’avons pas bien évidemment). Après avoir réglé en liquide –nous avions l’appoint par chance- impossible de savoir à quel arrêt le bus s’arrêtait. Tous les arrêts n’étant pas marqués et n’ayant de toute façon pas mémorisé celui où nous devions sortir, nous sommes sortis un arrêt trop loin. Un peu de marche supplémentaire pour un restaurant qui nous donne envie ce n’est rien.

Ah oui j’allais oublier : le restaurant était fermé 🙃. La raison est simple : le 1er mars est un jour férié en Corée du Sud, il s’agit du Samiljeol qui célèbre le jour du mouvement pour l’indépendance. Ça explique sûrement tout ce monde croisé dans les différents temples… Nous avons donc terminé la soirée dans un restaurant autour de la gare principale de Séoul puis nous nous sommes vengés sur une boutique de donuts avant de retourner à l’hôtel.

Bilan de marche de la journée : 30 500 pas et 22,5 kms

Jeudi 02/03

Le programme de cette journée était normalement assez calme après la grosse marche de la veille, enfin ça c’était ce qui était prévu initialement…

Ce matin nous sommes allés en quête de tickets de bus dont nous aurons besoin pour rejoindre une ville côtière au Nord Est du pays en fin de semaine. C’est une destination assez prisée donc nous voulions être sûrs d’avoir nos billets à l’avance et il était impossible de les commander sur internet. Nous nous sommes rendus dans une gare pour pouvoir les acheter. La première guichetière n’était pas très aimable et nous avions l’impression de la déranger. A sa décharge elle ne semblait pas comprendre l’anglais et nous étions, en plus, au mauvais guichet. Certains endroits sont vraiment mal indiqués pour les étrangers ne sachant lire le coréen. La fameuse langue universelle à savoir « mimer des trucs » nous a tout de même mis sur la voie : le bon guichet était un peu plus loin dans le hall. Nous avons opté pour la stratégie infaillible cette fois-ci, Google traduction sur le téléphone, comme ca aucun risque de se tromper de ligne de bus, de destination ou d’horaire.

Une fois les précieux billets achetés, nous avons pris la direction du quartier Itaewon. C’est un endroit très actif en soirée avec un grand nombre de bars et restaurants, c’est axé autour d’une grande artère principale et de dédales de rues étroites autour. Ce quartier a tristement fait l’actualité fin octobre 2022 lors d’un mouvement de foule qui a fait de nombreuses victimes pour les célébrations d’Halloween. Nous avons découvert un lieu extrêmement calme, nous ne pensions pas voir la quasi intégralité des commerces fermés dans la journée. Seuls les boutiques de prêt-à-porter étant toutes ouvertes. Le contraste avec le quartier en mode nocturne doit être réellement saisissant.

Nous avons quand même déjeuné sur place dans un petit restaurant très abordable et bien sympathique. Il n’y a que 3/4 plats au menu et la commande se fait sur des bornes avant même l’entrée (c’est très fréquent ici aussi, comme au Japon). Le service est d’une rapidité à en faire pâlir n’importe quelle chaîne de fast food. Nous avons mangé des mandus (sorte de raviolis crevettes et de porc) et du Kagulksu (une soupe de nouille avec de la garniture et des épices). Les deux étaient vraiment succulents (le bouillon savoureux) et nous aurions pu en reprendre mais la raison l’a emporté sur la gourmandise (cette fois-ci en tout cas 😇).

C’est rassasiés que nous nous sommes lancés dans une longue (interminable ?) marche vers le quartier Gangnam rendu célèbre à travers le monde par la chanson de Psy. Il s’agit d’un quartier moderne, d’affaire et assez chic où les grosses berlines sont légion. Nous avons visité rapidement le Coex Mall, c’est ensemble d’immeuble formant un gigantesque complexe de centres commerciaux. Il semble aisé de s’y perdre en tout cas, c’est un vrai labyrinthe ! Mais nous avons fort heureusement trouvé une sortie 😅.

Pour la soirée, direction le quartier d’Hongdae qui est l’un des plus animés de la ville. Notre premier objectif a été de trouver un endroit où manger et le choix s’est très vite porté sur un restaurant de Mazesoba (« Maze » vient de « mazeru » qui veut dire mélanger, et « soba » désigne ici les nouilles chinoises). Nous avons pris le même plat (avec supplément œuf), c’était délicieux et déjà notre plat favori depuis le début du voyage.

C’est donc repus que nous avons déambulé dans Hongdae pour constater qu’effectivement il est plutôt animé (et ça doit l’être bien plus le vendredi/samedi soirs). C’est un lieu d’activité qui semble plutôt attirer la jeunesse coréenne : chanteurs de rue, karaoké, jeux d’arcade, fléchette/bowling, bars, studio photo avec retouche proposant différents accessoires/décorations (ces lieux sont prisés des jeunes femmes coréennes, un autre point commun avec le Japon). Les néons et l’ambiance sonore donnent l’impression d’être plongé dans le décor d’un film !

Notre journée s’achèvera ici, nous qui pensions faire plus léger aujourd’hui, c’est râpé ! Mais nous avons un peu d’avance sur notre programme.

A bientôt !

Bilan de marche de la journée : 30 600 pas et 22,7 kms

Cumul de marche du voyage : 45,2 kms