Prise de hauteur sur Séoul

Vendredi 03/03

Au programme ce vendredi : la randonnée du Mont Bukhansan. Le Bukhansan est une montagne au Nord de Séoul composée de 3 sommets culminant à 800 mètres d’altitude. Sa proximité avec la capitale en fait un spot très prisé des randonneurs au sein du parc national du même nom qui s’étend quand même sur 80 km2 !

C’est après une petite heure de transport en commun que nous sommes arrivés au pied de ces sommets d’où partent de nombreux sentiers de randonnée. Nous voyant chercher le chemin à emprunter, un guide Coréen nous a expliqué en anglais par où passer et ses conseils correspondaient en tout point avec notre programme : faire la montée par le chemin le plus difficile vers le sommet Baegundae (d’une altitude 836 mètres, le plus haut des trois) et la descente par un chemin un peu plus « doux ».

La vue au pied du Mont Bukhansan

Durant la montée nous avons noté une différence lors des randonnées que nous avions pu faire au Japon. Les coréens ne se disent pas tout le temps bonjour quand ils se croisent alors que c’est systématiquement le cas au Japon, il est même très fréquent d’avoir des « ganbatte » (allez, courage en japonais) par les randonneurs qui descendent quand on effectue une ascension. Nous tentons quand même de lancer des « bonjour » en coréen et nous avons des réponses de temps en temps.

La randonnée est effectivement sport par ce chemin : le sentier pentu mais praticable laisse vite place à un paysage composé majoritairement de roches, parfois assez difficiles à franchir. Le chemin n’est pas balisé et il faut ouvrir l’œil pour ne pas s’égarer. Tels des pisteurs, l’observation des feuilles mortes qui jonchent le sol nous permet de confirmer certaines de nos hypothèses : « les feuilles sont aplaties par là-bas, c’est surement le bon chemin ! ».

Les derniers mètres à gravir se font à la force des bras et grâce à de gros câbles en fer qui constituent à la fois un garde-corps et un point d’accroche pour grimper. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette randonnée n’est pas donné à tout le monde, tout particulièrement la fin, littéralement à flanc de falaise et sur des passages tellement étroits que chaque croisement avec une autre personne est une épreuve en soit. Heureusement nous étions en semaine, ce doit être bien plus chargé les weekends et jours fériés.

Nous aurons fait la montée en 2H30, ce qui correspond au temps annoncé sur le papier.

Le spectacle au sommet en vaut la chandelle : une vue à couper souffle sur 360 degrés et notamment un panorama complet de Séoul !

Originalité ou inconscience, chacun jugera…

Après une pause bien méritée, quelques prises de vue et un en-cas, nous avons entamé notre descente par un chemin différent, un peu plus simple celui-ci. Quel plaisir cette sérénité et ce calme !

Le souffle du vent dans les dernières feuilles encore accrochées aux branches était comme un murmure de la montagne. Mais cette zénitude fût de courte durée… Une jeune femme coréenne un peu plus en amont derrière nous commençait à se faire entendre. Elle parlait en permanence, et fort, à son petit ami qui la suivait et qui se contentait de répondre par des « han » en signe d’acquiescement tout en gardant les yeux rivés sur son téléphone.

Rien ne semblait pouvoir arrêter ce monologue effréné ; ni l’effort et la concentration nécessaire pour cette descente sur des « marches » rocailleuses, ni la sérénité de l’endroit et le calme qui s’imposait pour en profiter pleinement. Nous décidâmes de faire une pause pour laisser passer l’incongrue qui nous suivait depuis maintenant de -trop- longues minutes.

La descente était effectivement plus simple que la montée mais elle nécessite tout de même d’être vigilant sur l’endroit où nous posions les pieds. Nous aurons fait celle-ci en deux petites heures. De ce côté de la montagne, la station de train la plus proche étant assez loin, nous avons fait appel à un Taxi coréen pour la première fois. Les prix sont extrêmement intéressants par rapport à la France (entre 4€ et 8€ pour des petits trajets inférieurs à 7/8 kms), ce ne sera sûrement pas le dernier taxi de notre séjour…

Nous sommes repassés à notre QG au retour de cette escapade et c’est après s’être changés que nous avons rejoint le coin du quartier qui regorge de restaurants.

Nous avons opté pour un barbecue Coréen où nous avons mangé du porc grillé, c’était délicieux !

Après ce barbecue, nous nous sommes laissés tentés par un deuxième restaurant (après tout, nous n’avions pas déjeuner le midi). Nous y avons passé la soirée, le patron a fait les gros yeux en prenant notre commande (nous avons pris 3 plats) et à la fin de la soirée il nous a offert un verre pour trinquer avec nous. Nous savons maintenant comment dire santé en Coréen !

Bilan de marche de la journée : 16 500 pas et 9,9 kms

Cumul de marche du voyage : 55,1 kms

Samedi 04/03

Ce samedi c’était grasse matinée suite à la journée de la veille. Nous entamons une balade le long du canal repéré lors de notre arrivée à l’hôtel. Beaucoup de promeneurs en ce début de weekend, des couples ou des familles principalement. Quelques joggeurs aussi, il faut dire que l’endroit s’y prête bien. Le soleil est bien agréable et les habitués des lieux tels que les pigeons, canards et autres échassiers semblent apprécier également ses rayons !

En fin de balade, nous repérons une sorte de marché couvert avec énormément d’étales. L’endroit fourmille de monde, c’est vraiment impressionnant ! Nous y reviendrons probablement une autre fois pour arpenter ses ruelles…

Justement, l’objet de notre première visite de la journée est un marché. Il s’agit du marché traditionnel de Namdaemun, c’est le plus grand et le plus ancien du pays. On y trouve littéralement de tout !

Le marché tient son nom de la Namdaemun (littéralement « Grande porte du sud »). C’est l’une des huit portes de la muraille qui entourait Séoul à l’époque de la dynastie Joseon.

Après le marché, nous avons pris la direction de la N Seoul Tower. Cette tour de télécommunication construite en 1975 mesure 236 mètres. C’est un emblème de la ville et elle domine celle-ci car elle est construite en haut du mont Namsan (262 mètres). Nous avons rejoint le pied de la tour en prenant un téléphérique, non sans faire la queue vu l’affluence du samedi soir.

Au sommet du mont Namsan, nous avons vu que l’endroit était surtout réputé pour les couples : spots pour faire des photos, des cœurs en veux-tu en voilà, des cadenas (en forme de cœur) à acheter pour accrocher sur des grilles, des endroits pour coller des photos ou écrire des mots. Du coup, on en a profité pour y coller une photo des chats créée puis imprimée sur l’instant avec la mini imprimante !

Selfie d’amoureux devant des sapins de cadenas

Il est possible de monter en haut de la tour mais nous ne l’avons pas fait, la vue est déjà imprenable sur Séoul et le prix semble très élevé pour ce que cela peut apporter.

Pour la fin de soirée, nous sommes retournés dans le quartier d’Itaewon que nous avions trouvé très calme en journée. C’est effectivement un peu plus animé le soir !

Bilan de marche de la journée : 14 600 pas et 8,3 kms

Cumul de marche du voyage : 63,4 kms

Dimanche 05/03

Aujourd’hui pas de grasse matinée, nous nous mettons en ordre de marche pour rendre la chambre d’hôtel avant midi. En effet nous partons ce soir pour Sokcho au Nord-Est de la Corée du Sud. L’objectif est simple ce matin : laisser nos grosses valises à l’hôtel (nous y revenons lundi soir). Il est donc nécessaire de choisir d’emmener le strict minimum pour la nuit et la journée du lendemain en veillant au poids de nos sacs que nous aurons sur le dos toute la journée sur Sokcho. Une fois nos valises confiées à la réception, nous partons visiter le marché couvert trouvé par hasard la veille.

Petit passage par le canal une nouvelle fois

L’affluence du marché est moins importante que la veille, certaines boutiques sont fermées, pour autant l’ensemble des étales proposant à manger semblent ouvertes et génèrent parfois des files d’attentes de personnes affamées. Le marché est dépaysant et c’est un vrai shot de la Corée du Sud populaire.

Tous nos sens sont sollicités ! Nos yeux fascinés par l’alliance des couleurs, des décorations, des lumières. Nos oreilles par les conversations, les cris des vendeurs qui alpaguent le chaland. Notre nez par les mille et une odeurs différentes des mets que cuisinent les marchants devant nous. Le toucher est même mis à contribution puisqu’il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin et il n’est pas rare de se faire un peu bousculer. Il ne reste plus que le goût et celui-ci va bientôt être mis à contribution…

C’était évident ! Nous avons déjeuné dans l’une des innombrables étales ! Au menu un bibimbap et des mandus. Le bibimbap est un mets populaire en Corée, on peut le voir à la carte d’énormément de restaurants. C’est un mélange de riz, de viande et de légumes sautés et accompagnés d’assaisonnement. Flâner dans ce genre de marché est à coup sûr une expérience à refaire.

Après le déjeuner, nous continuons d’arpenter le marché et son quartier et tombons sur une statue d’un jeune homme et cherchons à en savoir plus. Il s’agit de Jeon Tae-il, un ouvrier sud-coréen qui s’est immolé le 13 novembre 1970 sur son lieu de travail pour protester contre les conditions de travail dans les usines. Son geste a eu un impact très fort dans le pays et a entraîné une prise de conscience sur la condition des travailleurs sud-coréens. A quelques mètres de la statue, nous découvrons une plaque commémorative de l’endroit où Jeon s’est immolé en criant « nous ne sommes pas des machines ».

Nous poursuivons nos déambulations dans le quartier et en profitons pour faire quelques emplettes au passage. Nous prenons ensuite le métro pour rejoindre la station d’où part le bus qui doit nous emmener à Sokcho en 2H30.

Nous sommes arrivés en toute fin d’après-midi sur place. Passage éclair à l’hôtel pour déposer nos sacs suivi d’une visite de la baie qui est magnifique de nuit ! On vous laisse apprécier cela en image…

Bilan de marche de la journée : 15 000 pas et 8,8 kms

Cumul de marche du voyage : 72,2 kms

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